Journal : "Le Bien Public"

le 4 janvier 2011,

PORTRAIT. MAUD PASTEUR APPREND DE NOUVELLES TECHNIQUES ARTISTIQUES À TRAVERS LE MONDE.

Un Voyage Initiatique

Installée depuis deux ans en Corée du Sud, Maud Pasteur, originaire de la région beaunoise, est venue quelque temps dans sa famille avant de repartir à Séoul où elle réside.

De formation sculpteur et diplômée en arts appliqués, Maud Pasteur est assoiffée de connaissances linguistiques et artistiques. Après avoir bourlingué un peu partout, notamment en Écosse et en Australie, c'est la Corée du Sud qui l'a attirée où elle souhaitait apprendre les techniques particulières de céramique.
« Il m'a fallu d'abord me familiariser avec la langue pour pouvoir essayer d'intégrer une école de céramique, explique Maud Pasteur. Mais les chemins ne conduisent pas toujours là où on le souhaite et c'est la calligraphie que j'ai apprise grâce à une excellente formatrice. C'est en quelque sorte un chemin détourné pour atteindre mon objectif. »
Mais la rencontre et la ­culture sont toutefois les démarches principales de Maud Pasteur.

Un excellent accueil

Ses nouvelles connaissances calligraphiques conjuguées à ses aptitudes à la sculpture, l'ont conduite à travailler les sceaux en pierres gravées dont les Coréens sont très friands. Quelques cartes calligraphiées et marque-pages originaux sont venus compléter la gamme de son travail et lui ont ouvert les marchés de l'art qui lui ont permis de faire connaissance avec les artistes et les artisans ­coréens.

L'art de la bougeotte

Durant une année encore, elle s'ouvrira aux us et coutumes coréennes qu'elle apprécie énormément : « Je ne pensais pas trouver un tel accueil dans ce pays, insiste Maud. Tout le monde est très gentil et veut absolument vous rendre service par tous les moyens. La différence de culture est énorme et la couleur tient une place importante partout, tant en architecture que dans la vie au quotidien. De plus, tout le monde aime la France en Corée. Et les clichés ont la peau dure comme le romantisme à la française, Paris capitale du monde, la culture culinaire et œnologique… mais quel plaisir d'être française ! »
Mais comme Maud Pasteur a l'art de la bougeotte et une insatiable envie de découvrir, dans un an elle quittera la Corée du Sud pour partir au Japon afin d'y apprendre la céramique japonaise. Et, pourquoi pas, y ouvrir son atelier.

Journal : "Le Bien Public"

le 27 octobre 2007,

PORTR'ART : MAUD PASTEUR, MODELEUR SCULPTEUR

"Quand je modelais l'argile il me manquait la pierre"

La pierre est toute la vie de maud Pasteur, jeune artiste qui débute sa carrière avec une folle envie de se perfectionner et de réussir. Du dessin à la pierre en passant par le modelage, son début de parcours est prometteur.
MAUD PASTEUR est née en 1984 à Dijon. On ne trouve pas de traces artistiques directes dans le métier de son père qui était informaticien ou de sa mère pharmacienne. Par contre, l'atavisme a certainement joué dans ses aptitudes et son intérêt pour l'art. Un grand-père était bijoutier et son arrière-grand-père, paternel également, était bronzier. Le lustre de l'Hôtel saint Georges à Lyon porte sa signature. Au collège de Nuits-Saint-Georges, elle appréciait le dessin qu'elle pratiquait aussi hors scolarité, sous les conseils de Muriel Seichon le mercredi et aux Beaux-Arts de Beaune le samedi.

Diplôme en poche

Cette passion des arts plastiques ne sera jamais démentiE. D'où son orientation en STI (science et techniques de l'industrie) dans la filière arts appliqués. Elle a alors fréquenté le lycée Belcour de Lyon et obtenu le bac en 2001. Après le décès de son papa, Maud est partie en Ecosse pendant neuf mois où elle a suivi des cours d'anglais et rempli des carnet de dessins. Son amour du voyage l'a conduite ensuite quatre mois en Australie et cinq mois en Europe centrale. Entre autre curiosités, elle y découvre l'art dans les musées. Revenue en France, elle s'est inscrite dans l'école privée Ardéco à Avignon en septembre 2005. Sous forme d'association, cetteécole proposait (*) de bonnes conditions de travail pour une vingtaine d'étudiants. On y étudiait la sculpture et la peinture décorative. La jeune artiste de Chevrey-Arcenant en Choisissant la sculpture, a appris aussi le dessin analytique, la perspective, la composition et s'est enrichie avec l'histoire de l'art. Elle modelait l'argile, mais un manque se faisait sentir : "Quand je dessinais, il me manquait le volume et quand j'ai modelé, il me manquait la pierre". Elle a travaillé le masque en haut relief, puis le rond de bosse sur des thèmes turés de l'histoire de l'art. Après deux ans dans la cité des Papes, avec son diplôme en poche, la jeune passinnée a continué à modeler avant de sculpter, se documentatant pour créer encore et se perfectionner, car elle s'estime "ne pas avoir encore assez de connaissance en taille de pierre". La femme et la joie l'ont inspirée pour en faire une composition riche d'interprétation des formes.

Attend la chance de commandes

Après deux expositions avec l'association l'Atelier de Beaune et Treize Plus avec laquelle elle vient de montrer son travail dans un atelier d'artiste, elle veut préciser "son projet qui est encore confus". Elle a le projet de faire de la céramique afin de compléter son répertoire et se monter un atelier. Ainsi, elle entrerait véritablement "dans le milieu professionnel". Elle espère la chance de quelques commandes comme des Saint Vincent ou autres demandes personnalisées dans la décoration ou le portrait. En attendant, par la force des choses, elle fait des petits boulots dans la restauration ou les vignes.
Sur des planches de papier, un projet sur les mains est en esquisses et, dans sa tête, Maud Pasteur voit les œuvres de Bourdelle, de Rodin, de Pompon ou de Michel Ange. Elle apprécie aussi le travail de Michel Lucotte, l'artiste d'Echevronne. Elle se situe entre formation et métier et espère que le travailla récompensera bientôt. Ce serait mérité.
Maud Pasteur a investi le sous-sol de la maison familiale pour ses études et projets et l'atelier de bricolage, qu'avait organisé son papa, pour la sculpture. Dans son hameau vineux merveilleusement situé, elle est liée au lieu qui, à travers arômes et parfums des vins, magnifie la terre et la pierre. Son but est, à son tour de magnifier ces deux matières qui lui sont vitales, afin d'en faire des œuvres d'art.

Jean-Marie PERROT

(*) L'école a cessé ses activités en juin dernier après avoir fêté ses vingt ans.
Maud Pasteur, hameau de Chevrey 21700 Arcenant. Tél. 09 75 65 08 99. E-mail: contact@maudpasteur.com, blog : www.maudpasteur.com

Journal : "Le Bien Public"

le 26 octobre 2007,

Maud Pasteur modeleur-sculpteur

La rubrique Portr'art de demain sera l'occasion de découvrir ce qui fait la vie et l'actualité d'une jeune artiste à l'aube d'une carrière de sculpteur, voie difficile s'il en est. Maud Pasteur vient de terminer un cursus de formation dans une école d'Avignon et de montrer ses oeuvres et son talent prometteur lors de deux expositions. Taillant la pierre, après des travaux préparatoires en argile, elle se confronte avec courage à la matière résistante des pierres du Sud ou de Buxy afin d'y laisser l'empreinte de sa délicatesse. S'estimant, par humilité, et à tort, pas encore au point, elle attend cependant des commandes qui lui donneraient confiance.